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Les besoins


Les besoins sont en lien avec notre énergie vitale et servent la vie.

Ils sont légitimes, universels, immatériels, ni bon ni mauvais.


En bas de la page, je vous propose une liste de quelques mots qui représentent les besoins.

évaluations masquées

Les besoins sont fondamentaux car ils sont l’expression de la vie qui, en nous, pousse. Quand nous arrêtons notre respiration, c’est la vie qui pousse en nous pour respirer. Nous ne pouvons pas faire sans.


Se connecter à nos besoins, c’est donc sentir le vivant qui se manifeste en nous, en permanence. Et à chaque moment de vie, certains besoins se manifestent plus ou moins.


Quand mon besoin de confiance est bien assouvi, je me sens sereine, joyeuse et pleine d’enthousiasme pour oser réaliser de nouveaux projets. A un autre moment de vie, suite à un échec, mon besoin de confiance est peu assouvi, mes sentiments sont plus mitigés : je doute et j’ai peur d’échouer à nouveau.


Même si un besoin particulier n’a pas la même importance pour chacun et à chaque moment, nous connaissons tous ce besoin. Les besoins sont universels.



Les besoins motivent nos actes


Les besoins sont notre moteur, notre motivation. C’est pour tenter de satisfaire des besoins que nous parlons, que nous agissons, que nous faisons des choix, consciemment ou non.

Pour cultiver notre énergie vitale, il est essentiel de développer notre conscience de l’état de nos besoins, moment après moment.


Lorsque nos besoins sont pris en compte, notre corps se détend et nous sommes traversés par des sentiments agréables : de la joie, de la sérénité, de l’enthousiasme, ... Lorsque nos besoins sont insatisfaits, notre corps se tend, nous perdons de l’énergie et nous sommes traversés par des sentiments désagréables.


Ce sont les besoins qui génèrent les sentiments et il est courant d’observer que la connexion à nos besoins conduit de manière naturelle à l’action.



La reconnaissance de nos besoins


La conscience de la distinction entre les sentiments et les évaluations masquées me La première chose, et c’est peut-être la plus difficile, est de prendre conscience que le plus précieux pour nous n’est pas toujours que nos besoins soient satisfaits mais qu’ils soient reconnus.


Thomas d’Ansembourg l’illustre bien avec sa phase « Mes besoins ont besoin d’être reconnus, pas besoin d’être satisfaits. » dans la vidéo :





Distinguer besoin et stratégie


Notre vocabulaire courant utilise parfois le mot « besoin » de manière plus large que ne le fait la Communication NonViolente.


« J’ai besoin de l’IPhone XIII. » Lorsque notre adolescent dit cela, il veut dire que ce téléphone, qui est un objet concret, peut contribuer à son bien-être. Il est intéressant de voir que ce téléphone est une stratégie qui lui permet de satisfaire différents besoins. Il se peut par exemple que ce téléphone soit une manière de lui permettre de vivre l’appartenance avec ses amis (ils sont plusieurs à posséder ce téléphone). Ce téléphone, concret, est une stratégie pour contribuer à un besoin fondamental et vital : l’appartenance. Bien sûr, d’autres besoins seraient satisfaits avec l’achat de ce téléphone : la connexion (avec les échanges avec ses amis), la considération (que sa demande soit reconnue par ses parents), la beauté (des photos prises),...


Le besoin n’est pas lié à une chose ou une personne particulière. Je n’ai pas besoin de chocolat mais le chocolat peut contribuer à mon besoin de douceur.


Dans cet exemple, l’écoute empathique peut aider l’adolescent à accueillir d’abord ses besoins avant de chercher ce qui peut y contribuer, ce qui sera l’étape suivante. Elle va privilégier la qualité de la relation afin de coconstruire une solution qui tienne compte des besoins de chacun.


« La CNV repose sur le principe que les êtres humains ont tous les mêmes besoins, même s’ils utilisent des stratégies différentes pour les satisfaire. » Françoise Keller – La communication NonViolente. Et si on s’écoutait vraiment ?

Plus nous sommes attentifs à nos besoins, plus nous gagnons en flexibilité, en évitant de nous accrocher à une solution, puisqu’il y a plusieurs stratégies pour satisfaire un besoin. Le fait de nous relier à nos besoins nous permet d’envisager d’autres stratégies plus joyeuses pour nous et qui réponde aux besoins de tous.



L’expression de nos besoins


Reconnaître son besoin, c’est identifier l’origine de nos sentiments.


Exemple d’un parent qui dirait à son adolescent : « Tu m’as déçue en ne rentrant pas à l’heure hier soir ». « J’étais déçue que tu ne sois pas avec nous à l’heure du repas, car j’aime ce moment de partage en famille. »

A la première version, le parent jette la responsabilité de sa déception sur son adolescent. A la deuxième version, le parent attribue son sentiment de déception à son propre besoin non satisfait.


Plus nous sommes capables d’associer nos sentiments à nos besoins et de l’exprimer à notre interlocuteur, plus il est facile pour notre interlocuteur de répondre avec empathie. La qualité de la relation est préservée, et nous pouvons ainsi aspirer à des relations saines et pacifiantes.


Les phrases suivantes peuvent nous aider à exprimer nos besoins :

« Je ressens de (émotion) parce que j’ai besoin de…»,

« J’aspire à  »,

« J’ai à cœur de… »,

« Ce qui est important pour moi, c’est… »,

«J’aimerais…»

Contrairement à : « J’ai besoin que… » exprime généralement une stratégie : « J’ai besoin qu’elle me laisse tranquille » exprime que j’ai besoin d’être tranquille.



Et avec les enfants ?


En exprimant nos besoins, nous apportons à notre enfant de la compréhension sur nos intentions.


La plupart des enfants sont sensibles à la manière donc nous faisons une remarque, ou répondons à une de leur demande. Une observation neutre, sans jugement ni critique permet d’ouvrir le dialogue. Exprimer nos sentiments et nos besoins (après avoir offert toute notre écoute si c’est l’enfant qui exprime une demande), permet à l’enfant d’être disponible pour nous écouter et nous comprendre. Et envisager une solution ensemble qui répondrait aux besoins de chacune des parties.



Le vocabulaire


Vous trouverez ci-dessous une liste des besoins illustrée par Apprentie Girafe. Comme celle des sentiments, elle ne prétend pas à être exhaustive. Sa présentation est une simple proposition.

La liste indique les besoins physiologiques (air, alimentation, chaleur, hydratation, repos) et aussi les besoins d’ordre individuel ou personnel (autonomie, évolution, sens, liberté), puis des besoins d’ordre social ou interpersonnel (contribution, partage, reconnaissance) et des besoins d’ordre spirituel (confiance, sens) et de célébration de la vie (communion, faire le deuil).


Les besoins - Communication non violente

Aurélie

Parents et enfants

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